Au commencement, il y eut un œuf / Puis il y eut une explosion / Le monde est beau / des créatures s’érigent en dominants
Au-dehors, rien de rond ni de parfaitement ovale. Dedans, du plat mélangé de profond. Rien ne distingue l’un de l’autre. Une fine peau, durcie par l’attente, en parfait équilibre, les sépare.
Dans cette infinité, j’ai chanté et la peau s’est fendue d’entendre ma voix, vibrant à l’unisson, trop semblable, trop différente.
L’œuf du début s’est brisé en un million de bris, qui continue d’exploser.
Vous êtes les bris de la peau primordiale irisée par mon chant, fractionnée par la langue dont vous usez encore.
Vous êtes l’écho de ma voix sous forme de tesson de coquille.
Tout brille et se mélange sans cesse, maelström fabuleux.
Un jour, le blanc décidera qu’il a plus de prix que le jaune.
C’est le jour où l’explosion arrivera à son terme.
Plus rien ne s’étendra, tout se rétractera et le monde retournera à l’œuf.